mardi 24 mars 2009

Choc culturel dans l'écuelle



Dans la série des différences comportementales avec nos cousins d'Amérique il est bon de savoir à quoi s'attendre lorsque l'on s'assied autour d'une table. J'avais déjà remarqué lors de mes précédents voyages touristiques aux US qu'il y a des différences fondamentales dans nos attitudes à l'heure des repas.

Qui n'a pas entendu sa mère lui répéter inlassablement : " Mets tes mains sur la table mais ne mets pas tes coudes" ? Je me revois respecter scrupuleusement cet ordre en mettant bien mes petites mimines en évidence, pas trop loin du bord. Ils sont méfiants les Français ! On ne sait jamais mais si ça se trouve vous cachez un couteau, une fiole de poison, un bazooka ou bien vous êtes carrément en train de vous tripoter en imaginant un cornet de glace. En tout cas la règle ici, c'est... l'inverse ! Les mains sous la table et pis c'est tout ! Je ne vous cacherai pas que je les ai d'abord trouvés très mal élevés.

Vient alors le moment de se jeter sur son assiette. Dans la plupart des cas, que j'aie dans mon auge une paëlla, un steak ou finalement n'importe quoi je me saisis de la fourchette avec la main gauche et du couteau avec la droite quasi systématiquement et ce jusqu'à la fin de mon plat. Ça devient déjà plus rigolo quand vous constatez que vous êtes le seul à faire ça. Il faut savoir que l'Américain n'aime pas le couteau. Si il peut tout manger avec sa fourchette, il le fera.

La règle est la suivante : si vous n'avez rien à découper, vous ne vous servez pas de votre couteau mais uniquement de votre fourchette, que vous tenez d'ailleurs dans votre main droite. La main gauche bah... elle reste sous la table. Imaginez l'épreuve avec des petits pois... je vous jure c'est du vécu !



Bon et alors ils font comment avec un steak ? Et bien c'est très simple, vous sortez votre main gauche de dessous la table, vous prenez la fourchette qui se trouvait dans la main droite et avec votre main droite vous attrapez votre couteau. Et vous découpez votre viande ainsi. Le plus étonnant est qu'une fois que vous avez découpé un morceau, vous reposez votre couteau, la main droite reprend la fourchette et la main gauche... bah elle retourne sous la table. Et ainsi de suite jusqu'à la fin du repas. Niveau efficacité c'est misérable et il est hors de question que je m'y mette ! Si quelqu'un me fait la remarque, je sors la parade qui tue : "This is the European style". S'ils insistent, chantez la Marseillaise ! Non mais sans blague...

De là à dire que c'est à cause de ça qu'ils adorent les fast-food il n'y a qu'un pas... que je ne franchirai pas... devant eux en tout cas... ;-))

mardi 3 mars 2009

Cul bas !

Et bien à défaut de trouver du travail, et ce n'est pas faute de chercher, au moins j'ai l'occasion de discuter régulièrement avec mes nouveaux amis d'outre-Atlantique. Hier lors d'un dîner j'ai fait une découverte que peut être peu de nos compatriotes connaissent. La vérité sur Cuba ! La nouvelle est loin d'être révolutionnnaire mais elle m'a cependant laissé le cul sur ma chaise... passez moi l'expression.


Saviez vous que les citoyens américains ne sont pas autorisés à se rendre dans l'île pour y dépenser leurs billets verts difficilement gagnés à la sueur de leur crédit ? En vertu du "Cuban Assets Control Regulations, 31 CFR Part 515" et datant selon mes sources du 8 juillet 1963 un Américain ne peut se rendre dans ce pays sous peine de sanctions pénales énormes.

Tout le monde sait et ce depuis fort longtemps que les Etats-Unis maintiennent un embargo très strict sur la plus grande île des Antilles. Personnellement je ne pensais pas que cela s'appliquait également aux touristes. Quel que soit l'endroit où vous vivez dans le monde, en tant qu'Américain vous n'avez pas le droit de vous y rendre même en partant d'un pays voisin comme le Canada ou le Mexique. Certains le font à leurs risques et périls mais j'ai cru comprendre que les douaniers de l'île étaient plus que conciliants et ne tamponnent pas systématiquement les passeports siglés de l'aigle impérialiste. Va savoir Charles...

Là où le (coup) bât blesse, c'est qu'en tant que titulaire d'une Green Card, je ne suis moi-même pas autorisé à m'y rendre ! Je ne suis pas près de visiter ce pays. Quand je pense que même des Afghans ou des Irakiens y sont invités en "camp de vacances", je trouve ça dégueulasse. De toute façon ça tombe bien, je n'ai pas un rond...

Aaah souvenir, Joe si tu m'écoutes, je pense à toi : Guantanamera...